Côté Village le 4 octobre – Jour 3

Publiée le 4 octobre 2024

La troisième journée au Village de la Francophonie a offert au public du CENTQUATRE-PARIS une grande diversité d’expériences et de découvertes.


Dès le matin, le Nouveau-Brunswick a démarré fort avec le docu-fiction théâtral Parler mal, une œuvre poignante réalisée par Bianca Richard et Gabriel Robichaud. En parallèle et dans un tout autre univers, la compagnie Final FX, venue de la Fédération Wallonie-Bruxelles, a électrisé l’Agora Nef avec une courte mais intense performance hip-hop. Puis, le public s’est laissé emporter par le court-métrage canadien Trécarré – À la source du son de la Baie Sainte-Marie, signé Natalie Robichaud, qui a offert un regard unique sur la culture sonore de la région. La matinée s’est clôturée sur une prise de parole de la Serbie, dévoilant les secrets des motifs géométriques, végétaux et figuratifs qui ornent les Kilims de Pirot, célèbres tapis dont la fabrication ancestrale est l’un des symboles nationaux. 

L’après-midi s’est ouvert sur des échanges inspirants sur le rôle des jeunes filles dans le changement sociétal, une table-ronde proposée par la Conférence des Organisations internationales non gouvernementales de la Francophonie. L’énergie est ensuite montée d’un cran avec la performance grecque de Slam le « Chant des sirènes » et la discussion engagée sur l’insertion socio-économique des jeunes dans l’espace francophone. 

La journée s’est poursuivie avec une carte blanche au Qatar, au Québec et au Canada sur le thème du cinéma : la projection des courts-métrages a fait salle comble. Le Luxembourg présentait dans la foulée le LUGA, une expo éphémère de jardins urbains, installations paysagères et projets de lieux de vie qui se déroulera de mai à octobre 2025. Les rythmes des danses traditionnelles de Madagascar et les performances autour de « La route des seigneurs de la forêt » par le Cameroun ont ensuite réchauffé l’ambiance, avant d’être sublimés par la danse Intore et la musique du Rwanda. La soirée s’est terminée en beauté par une carte blanche musicale en nocturne, réunissant des artistes de l’Ontario, du Québec, du Qatar, et de la Tunisie. 

On a visité pour vous… le Pavillon de la République démocratique du Congo 

Le Pavillon de la République démocratique du Congo propose une plongée au cœur de la richesse culturelle et naturelle de ce pays d’Afrique centrale. Dès l’entrée, on découvre les travaux et réflexions du pays sur la francophonie de demain, reflétant son engagement dans le monde francophone. Une collection de minerais est exposée, avec une dizaine d’échantillons, dont le diamant, l’or, le cobalt, ou encore la cassitérite, essentielle au développement des technologies numériques. Côté saveurs, le stand met en avant le chocolat et le café de l’Est du Congo, issus des montagnes des Virunga, ainsi que des produits phares de la cuisine congolaise comme le safu, fruit emblématique à savourer grillé avec un peu de sel, et le manioc, dont la RDC est le deuxième producteur mondial. Des fresques colorées attirent le regard, mettant à l’honneur les animaux emblématiques du pays : l’okapi et le bonobo, tous deux endémiques à la RDC, sans oublier le majestueux gorille des montagnes, aujourd’hui menacé par les conflits de l’Est du pays. Enfin, la culture littéraire n’est pas en reste avec une sélection d’ouvrages d’auteurs francophones congolais tel que Pie Tshibanda, écrivain et conteur né à Kolwezi.